MONTRÉAL – Des centaines de chauffeurs de taxis et de limousines ont une fois de plus manifesté leur mécontentement à l’endroit de la compagnie Uber et de son service de chauffeurs, mercredi, à Montréal et à Québec.
L’industrie du taxi accuse l’entreprise américaine d’évasion fiscale et de concurrence déloyale, notamment parce que les conducteurs d’Uber n’ont pas besoin de permis particulier.
«Québec a tous les outils pour contrer le transport illégal, mais à l’heure actuelle, le gouvernement n’a toujours pas décidé et aucune mesure n’a été mise en place. Le dossier n’est toujours pas réglé», a indiqué dans un communiqué Benoit Jugand, porte-parole du Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM).
«Au nom de l’économie du partage, le gouvernement du Québec tolère officiellement une économie parallèle, a-t-il ajouté. Il a beau demander à l’industrie de se moderniser, ce n’est pas en tolérant une activité économique parallèle que cela va aider.»
À Montréal, plus de 300 chauffeurs de taxis s’étaient donné rendez-vous pour la manifestation paisible, dont le point de départ avait lieu à l’ancien Technoparc, en bordure de l’autoroute Bonaventure, dans le quartier Pointe-Saint-Charles.
L’événement était encadré par des policiers du SPVM et de la Sûreté du Québec.
Se suivant à la queue leu leu, les voitures de taxi ont circulé à la vitesse minimale permise par la loi jusqu’à l’aéroport Montréal-Trudeau de façon à sensibiliser les gens à leur cause. Ils se sont ensuite dispersés dans le calme.
Aucun débordement n’a été signalé lors de la manifestation.
Dans un mémoire déposé le 14 août, le RTAM a notamment demandé au gouvernement du Québec «de protéger le patrimoine investi de bonne foi par les propriétaires dans le système de permis qu’il a lui-même mis en place».
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« Dans la capitale belge comme à Montréal, le spectacle était le même : une longue file de taxis, à perte de vue, roulant à très basse vitesse jusqu’à l’aéroport. «
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