Québec, le 26 mai 2016 — Bien des Québécois ont dû avoir l’impression en lisant les manchettes des journaux que l’entreprise Uber offre de suspendre ses opérations au Québec. Il s’agit d’une opération habile de relations publiques de la part de l’entreprise, mais dans les faits, il n’en est rien.
« Uber n’offre pas du tout de cesser ses opérations, explique monsieur Guy Chevrette, porte-parole de l’industrie du taxi. En commission parlementaire, Jean-Nicolas Guillemette a dit qu’ils allaient suspendre les activités si et seulement si le gouvernement leur aménage un projet-pilote. Autrement dit, si je ne peux pas rentrer par la porte d’en avant, je vais rentrer par la porte de côté. Elle est où la concession là-dedans ? »
Selon le Comité provincial de taxi, si Uber Québec est sérieuse dans son désir de se conformer aux lois du Québec, pourquoi ne suspend-elle pas ses opérations immédiatement ? Le jugement de la Cour supérieure est clair, Uber contourne volontairement les lois. Continuer, c’est assumer son illégalité.
Si Uber est sincèrement repentante, pourquoi ne rembourse-t-elle pas les taxes qu’elle a volées aux Québécois ? 20 M$ pour une entreprise évaluée à 65 B$ n’est pas un gros montant.
« Dans les faits, Uber n’offre aucune concession, ajoute monsieur Chevrette. Elle lance au gouvernement : si vous ne me donnez pas un projet pilote, je vais continuer dans l’illégalité. Ce n’est pas un compromis, ça, c’est une menace. »
À deux reprises pendant la commission parlementaire d’hier, Jean-Nicolas Guillemette a refusé de répondre aux questions pointues des députés. Allez-vous cesser vos opérations ? Pas de réponse. Allez-vous rembourser les taxes usurpées ? Pas de réponse.
Bref, sous un nouveau maquillage d’entreprise repentante, c’est toujours la même arrogance crasse, le même capitalisme sauvage méprisant l’État de droit.
– 30 –
Source :
CPCDIT
Contact :
Félix Tremblay
Pragmatique Communication
418-559-2223
felix@pragmatique.ca
Aucun commentaire